Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/1467

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s’adresser eux-mêmes à toi. Adieu. Les soldats, selon l’ordre qu’ils avaient reçu, prirent Paul, et le conduisirent pendant la nuit jusqu’à Antipatris. Le lendemain, laissant les cavaliers poursuivre la route avec lui, ils retournèrent à la forteresse. Arrivés à Césarée, les cavaliers remirent la lettre au gouverneur, et lui présentèrent Paul. Le gouverneur, après avoir lu la lettre, demanda de quelle province était Paul. Ayant appris qu’il était de la Cilicie : Je t’entendrai, dit-il, quand tes accusateurs seront venus. Et il ordonna qu’on le gardât dans le prétoire d’Hérode.

Actes des Apôtres 24

Cinq jours après, arriva le souverain sacrificateur Ananias, avec des anciens et un orateur nommé Tertulle. Ils portèrent plainte au gouverneur contre Paul. Paul fut appelé, et Tertulle se mit à l’accuser, en ces termes : Très excellent Félix, tu nous fais jouir d’une paix profonde, et cette nation a obtenu de salutaires réformes par tes soins prévoyants ; c’est ce que nous reconnaissons en tout et partout avec une entière gratitude. Mais, pour ne pas te retenir davantage, je te prie d’écouter, dans ta bonté, ce que nous avons à dire en peu de mots. Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui est chef de la secte des Nazaréens, et qui même a tenté de profaner le temple. Et nous l’avons arrêté. Nous avons voulu le juger selon notre loi ; mais le tribun Lysias étant survenu, l’a arraché de nos mains avec une grande violence, en ordonnant à ses accusateurs de venir devant toi. Tu pourras toi-même, en l’interrogeant, apprendre de lui tout ce dont nous l’accusons. Les Juifs se joignirent à l’accusation, soutenant que les choses étaient ainsi. Après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, Paul répondit : Sachant que, depuis plusieurs années, tu es juge de cette nation, c’est avec confiance que je prends la parole pour défendre ma cause. Il n’y a pas plus de douze jours, tu peux t’en assurer, que je suis monté à Jérusalem pour adorer. On ne m’a trouvé ni dans le temple, ni dans les synagogues, ni dans la ville, disputant avec quelqu’un, ou provoquant un rassemblement séditieux de la foule. Et ils ne sauraient prouver ce dont ils m’accusent maintenant. Je t’avoue bien que je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu’ils appellent une secte, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes, et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes. C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. Après une absence de plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes