Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/368

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des Philistins jusque dans la vallée et jusqu’aux portes d’Ékron. Les Philistins blessés à mort tombèrent dans le chemin de Schaaraïm jusqu’à Gath et jusqu’à Ékron. Et les enfants d’Israël revinrent de la poursuite des Philistins, et pillèrent leur camp. David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem, et il mit dans sa tente les armes du Philistin. Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? Abner répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi ! je l’ignore. Informe-toi donc de qui ce jeune homme est fils, dit le roi. Et quand David fut de retour après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le mena devant Saül. David avait à la main la tête du Philistin. Saül lui dit : De qui es-tu fils, jeune homme ? Et David répondit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, Bethléhémite. ==

Premier livre de Samuel 18 ==
David avait achevé de parler à Saül. Et dès lors l’âme de Jonathan fut attachée à l’âme de David, et Jonathan l’aima comme son âme. Ce même jour Saül retint David, et ne le laissa pas retourner dans la maison de son père. Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. Il ôta le manteau qu’il portait, pour le donner à David ; et il lui donna ses vêtements, même son épée, son arc et sa ceinture. David allait et réussissait partout où l’envoyait Saül ; il fut mis par Saül à la tête des gens de guerre, et il plaisait à tout le peuple, même aux serviteurs de Saül. Comme ils revenaient, lors du retour de David après qu’il eut tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au-devant du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des tambourins et des triangles, et en poussant des cris de joie. Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient : Saül a frappé ses mille, Et David ses dix mille. Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit : On en donne dix mille à David, et c’est à moi que l’on donne les mille ! Il ne lui manque plus que la royauté. Et Saül regarda David d’un mauvais œil, à partir de ce jour et dans la suite. Le lendemain, le mauvais esprit de Dieu saisit Saül, qui eut des transports au milieu de la maison. David jouait, comme les autres jours, et Saül avait sa lance à la main. Saül leva sa lance, disant en lui-même : Je frapperai David contre la paroi. Mais David se détourna de lui deux fois. Saül craignait la présence de David, parce que l’Éternel était avec David et s’était retiré de lui. Il l’éloigna de sa personne, et il l’établit chef de mille hommes. David sortait et rentrait à la tête du peuple ; il réussissait dans toutes ses entreprises, et l’Éternel était avec lui. Saül, voyant qu’il réussissait toujours, avait peur de lui ; mais tout Israël et Juda aimaient David, parce qu’il sortait et rentrait à leur tête. Saül dit à David : Voici, je te donnerai pour femme ma fille aînée Mérab ; sers-moi seulement avec vaillance, et soutiens les guerres de l’Éternel. Or Saül se disait : Je ne veux pas mettre la main sur lui, mais que la main des Philistins soit sur lui. David répondit à Saül : Qui suis-je, et qu’est-ce que ma vie, qu’est-ce que la famille de mon père en Israël, pour que je devienne le gendre du roi ? Lorsque arriva le temps où Mérab, fille de Saül, devait être donnée à David, elle fut donnée pour femme à Adriel, de Mehola.