48Dieu, qui m’accorde des vengeances,
qui fait descendre les peuples sous mes pieds,
49qui me fait échapper à mes ennemis ;
toi qui m’élèves au-dessus de mes adversaires,
qui me délivres de l’homme de violence[1].
50C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, ô Yahweh,
et je chanterai à la gloire de ton nom.
51Il accorde de glorieuses délivrances à son roi,
il fait miséricorde à son oint,
à David et à sa postérité pour toujours.
1Voici les dernières paroles de David :
Oracle de David, fils d’Isaï,
oracle de l’homme haut placé[2],
de l’oint du Dieu de Jacob,
de l’aimable chantre d’Israël.
2L’Esprit de Yahweh a parlé par moi,
et sa parole est sur ma langue.
3Le Dieu d’Israël a parlé,
le Rocher d’Israël a parlé :
Un juste dominant sur les hommes,
dominant dans la crainte de Dieu !…
4C’est comme la lumière du matin, quand se lève le soleil,
un matin sans nuages !
Par ses rayons, après la pluie, l’herbe sort de terre.
5N’en est-il pas ainsi de ma maison avec Dieu ?
Car il a fait avec moi une alliance éternelle,
de tous points bien ordonnée et gardée ;
oui, il fera germer tout mon salut et tout son bon plaisir[3].
6Mais les gens de Bélial sont tous comme des épines que l’on rejette,
on ne les prend pas avec la main ;
7l’homme qui y touche s’arme d’un fer ou d’un bois de lance,
et on les consume par le feu sur place[4].
8Voici les noms des héros qui étaient au service de David[5] :
Jessbam, fils de Hachamoni, chef des officiers. Il brandit sa lance sur huit cents hommes, qu’il fit périr en une seule fois[6].
9Après lui, Eléazar, fils de Dodo, fils d’Ahohi. Il était parmi les trois vaillants
- ↑ Toi qui m’élèves au-dessus de mes adversaires ne cadre guère, au point de vue du parallélisme, avec ce qui précède et ce qui suit, où l’on parle de Dieu à la 3e personne. On reporte parfois ce membre de phrase au vers. 44, après Tu me délivres des révoltes de mon peuple. L’harmonie des strophes se trouve ainsi rétablie.
- ↑ Haut placé. LXX, qu’a exalté le Très-Haut.
- ↑ Vulgate : Et ma maison n’était pas si grande devant Dieu pour qu’il fît avec moi un pacte éternel, ferme en toutes choses et assuré ; car ce pacte est tout mon salut et toute ma (ou sa) volonté, et rien n’en provient qui ne porte ses fruits.
- ↑ Sur place, de l’hébr. yaschab ; d’autres, avec la Vulgate, jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, de l’hébr. schabath, cesser.
- ↑ 8-39. Liste parallèle à celle de I Par. xi, 11-41.
- ↑ Le texte hébreu de ce verset est évidemment altéré ; pour certains mots il faut à tout prix recourir au texte parallèle de I Par. xi. — Jesbaam, fils de Hachamoni, d’après I Par. L’hébreu de Samuel porte Yôschêb baschschébeth, le Tachmonite. Les LXX paraissent avoir lu Isboseth (distinct du fils de Saül). — Il brandit sa lance, d’après I Par., le texte étant ici intraduisible. — Vulgate : “Celui qui était assis dans la chaire, le plus sage, le premier entre les trois ; c’est lui qui, comme le petit ver le plus tendre du bois, tua huit cents hommes en une seule fois.”