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48Dieu, qui m’accorde des vengeances,
qui fait descendre les peuples sous mes pieds,
49qui me fait échapper à mes ennemis ;
toi qui m’élèves au-dessus de mes adversaires,
qui me délivres de l’homme de violence[1].
50C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, ô Yahweh,
et je chanterai à la gloire de ton nom.

51Il accorde de glorieuses délivrances à son roi,
il fait miséricorde à son oint,
à David et à sa postérité pour toujours.



4. Chap. xxiii, 1-7 : Dernières paroles de David.Prologue (xxiii, 1) ; le souverain juste (xxiii, 2, 3a ; 3b, 4) ; sa postérité (xxiii, 5) ; sort des impies (xxiii, 6, 7).

Voici les dernières paroles de David :

Oracle de David, fils d’Isaï,
oracle de l’homme haut placé[2],
de l’oint du Dieu de Jacob,
de l’aimable chantre d’Israël.

2L’Esprit de Yahweh a parlé par moi,
et sa parole est sur ma langue.
3Le Dieu d’Israël a parlé,
le Rocher d’Israël a parlé :

Un juste dominant sur les hommes,
dominant dans la crainte de Dieu !…
4C’est comme la lumière du matin, quand se lève le soleil,
un matin sans nuages !
Par ses rayons, après la pluie, l’herbe sort de terre.

5N’en est-il pas ainsi de ma maison avec Dieu ?
Car il a fait avec moi une alliance éternelle,
de tous points bien ordonnée et gardée ;
oui, il fera germer tout mon salut et tout son bon plaisir[3].

6Mais les gens de Bélial sont tous comme des épines que l’on rejette,
on ne les prend pas avec la main ;
7l’homme qui y touche s’arme d’un fer ou d’un bois de lance,
et on les consume par le feu sur place[4].

5. Chap. xxiii, 8-39 : Encore les vaillants hommes de David.Jesbaam (xxiii, 8) ; Eléazar (xxiii, 9, 10) ; Semma (xxiii, 11, 12) ; trois braves anonymes (xxiii, 13-17) ; Abisaï (xxiii, 18, 19) ; Banaias (xxiii, 20-23) ; trente-sept autres braves (xxiii, 24-39).

8Voici les noms des héros qui étaient au service de David[5] :

Jessbam, fils de Hachamoni, chef des officiers. Il brandit sa lance sur huit cents hommes, qu’il fit périr en une seule fois[6].

9Après lui, Eléazar, fils de Dodo, fils d’Ahohi. Il était parmi les trois vaillants

  1. Toi qui m’élèves au-dessus de mes adversaires ne cadre guère, au point de vue du parallélisme, avec ce qui précède et ce qui suit, où l’on parle de Dieu à la 3e personne. On reporte parfois ce membre de phrase au vers. 44, après Tu me délivres des révoltes de mon peuple. L’harmonie des strophes se trouve ainsi rétablie.
  2. Haut placé. LXX, qu’a exalté le Très-Haut.
  3. Vulgate : Et ma maison n’était pas si grande devant Dieu pour qu’il fît avec moi un pacte éternel, ferme en toutes choses et assuré ; car ce pacte est tout mon salut et toute ma (ou sa) volonté, et rien n’en provient qui ne porte ses fruits.
  4. Sur place, de l’hébr. yaschab ; d’autres, avec la Vulgate, jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, de l’hébr. schabath, cesser.
  5. 8-39. Liste parallèle à celle de I Par. xi, 11-41.
  6. Le texte hébreu de ce verset est évidemment altéré ; pour certains mots il faut à tout prix recourir au texte parallèle de I Par. xi. — Jesbaam, fils de Hachamoni, d’après I Par. L’hébreu de Samuel porte Yôschêb baschschébeth, le Tachmonite. Les LXX paraissent avoir lu Isboseth (distinct du fils de Saül). — Il brandit sa lance, d’après I Par., le texte étant ici intraduisible. — Vulgate : “Celui qui était assis dans la chaire, le plus sage, le premier entre les trois ; c’est lui qui, comme le petit ver le plus tendre du bois, tua huit cents hommes en une seule fois.”