Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/373

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il est le seul de la maison de Jéroboam qui sera mis dans un sépulcre, parce qu’il est le seul de la maison de Jéroboam en qui se soit trouvé quelque chose de bon devant Yahweh, le Dieu d’Israël. 14Yahweh établira sur Israël un roi qui exterminera la maison de Jéroboam ce jour-là. Mais quoi ? Déjà la chose arrive ! 15Yahweh frappera Israël, comme le roseau est agité au sein des eaux ; il arrachera Israël de ce bon pays qu’il avait donné à leurs pères, et il les dispersera de l’autre côté du fleuve, parce qu’ils se sont fait des aschérahs, irritant Yahweh. 16Il livrera Israël à cause des péchés de Jéroboam qu’il a commis et qu’il a fait commettre à Israël.” 17La femme de Jéroboam se leva et, s’étant mise en route, elle arriva à Thersa. Comme elle franchissait le seuil de la maison, l’enfant mourut. 18On l’enterrera, et tout Israël le pleura, selon la parole que Yahweh avait dite par l’organe de son serviteur Ahias, le prophète. 19Le reste des actes de Jéroboam, comment il fit la guerre et comment il régna, voici que cela est écrit dans le livre des Chroniques des rois d’Israël. 20Le temps que régna Jéroboam fut de vingt-deux ans, et il se coucha avec ses pères. Nadab, son fils, régna à sa place.

2. Chap. xiv, 21-31 : Suite du règne de Roboam de Juda.[1]Durée du règne (xiv, 21) ; fautes religieuses (xiv, 22-24). Guerre avec Sésac d’Égypte (xiv, 25-28). Fin du règne (xiv, 29-31).[2]

21Roboam, fils de Salomon, régna en Juda. Il avait quarante et un ans[3] lorsqu’il devint roi, et il régna dix-sept ans à Jérusalem, la ville que Yahweh avait choisie parmi toutes les tribus d’Israël pour y mettre son nom. Sa mère s’appelait Naama, l’Ammonite. 22Juda fit ce qui est mal aux yeux de Yahweh et, par les péchés qu’ils commirent, ils excitèrent sa jalousie plus que ne l’avaient fait leurs pères[4]. 23Ils se bâtirent, eux aussi, des hauts lieux avec des stèles et des aschérahs, sur toute colline élevée et sous tout arbre vert. 24Il y eut même des prostitués dans le pays. Ils agirent selon toutes les abominations des nations que Yahweh avait chassées devant les enfants d’Israël. 25La cinquième année du règne de Roboam, Sésac, roi d’Égypte, monta contre Jérusalem. 26Il prit les trésors de la maison de Yahweh et les trésors de la maison du roi : il prit tout. Il prit tous les boucliers d’or que Salomon avait faits. 27À leur place, le roi Roboam fit des boucliers d’airain, et il les remit aux mains des chefs des coureurs[5] qui gardaient l’entrée de la maison du roi. 28Chaque fois que le roi allait à la maison de Yahweh, les coureurs les portaient ; et ils les rapportaient ensuite dans la chambre des coureurs. 29Le reste des actes de Roboam, et tout ce qu’il a fait, cela n’est-il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois de Juda ?[6] 30Il y eut toujours guerre entre Roboam et Jéroboam. 31Roboam se coucha avec ses pères, et il fut enterré avec ses pères dans la ville de David. Sa mère s’appelait Naama, l’Ammonite ; et Abiam, son fils, régna à sa place.


3. Chap. xv, 1-8 : Abiam de Juda.Durée du règne (xv, 1, 2) ; fautes, indulgence divine (xv, 3-6). Fin du règne, guerre avec Israël (xv, 7, 8).[7]

La dix-huitième année du roi Jéroboam, fils de Nabat, Abiam devint roi de Juda, 2et il régna trois ans à Jérusalem. Sa mère se nommait Maacha[8], fille d’Abessalom. 3Il marcha dans tous les péchés de son père qu’il avait commis avant lui, et son cœur n’était pas tout entier à Yahweh, comme l’avait été le cœur de David, son père. 4Mais, à cause

  1. 21, 22. Comp. II Par. xii, 13, 14.
  2. 21-28. Cf. II Par. xii, 2, 9-11.
  3. 21. Quarante et un ans ; l’ensemble de l’histoire de ce roi fait soupçonner ici une faute de copiste : vingt et un ans conviendrait beaucoup mieux (II Par. xiii, 7).
  4. 22. Plus que ne l’avaient fait leurs pères, m. à m. plus que par tout ce qu’avaient fait leurs pères.
  5. 27. Coureurs, les gardes du roi, qui veillaient à la porte de son palais et l’accompagnaient dans les marches solennelles. Vulg. Porteurs de boucliers.
  6. 29, 31. Comp. II Par. xii, 15, 16.
  7. XV, 1, 2, 6. Comp. II Par. xiii, I, 2a.
  8. 2. Maacha (appelée une fois ailleurs, II Par. xiii, 2, Michala, par une erreur de copiste), fille, dans le sens de petite-fille, d’Abessalom, si, comme il paraît certain, ce personnage est le même qu’Absalom, le fils de David, dont l’unique ( ?) fille Thamar (II Sam., xiv, 27) aurait épousé Uriel de Gabaon (II Par. xiii, 2). Ainsi Maacha portait le nom de son arrière-grand’mère (II Sam., iii, 3). Elle était la favorite de Roboam (II Par. xi, 21).