Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/461

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8Mais ils lui seront assujettis, afin qu’ils sachent ce que c’est que me servir ou servir les royaumes des pays.” 9Sésac, roi d’Égypte, monta contre Jérusalem ; il prit les trésors de la maison de Yahweh et les trésors de la maison du roi : il prit tout. Il prit les boucliers d’or que Salomon avait faits. 10À leur place, le roi Roboam fit des boucliers d’airain, et il les remit aux mains des chefs des coureurs qui gardaient l’entrée de la maison du roi. 11Chaque fois que le roi allait à la maison de Yahweh, les coureurs venaient et les portaient ; et ils les rapportaient ensuite dans la chambre des coureurs. 12Comme Roboam s’était humilié, la colère de Yahweh se détourna de lui, de sorte qu’il ne fut pas détruit entièrement ; et il y eut encore des choses bonnes en Juda.

6. Chap. xii, 13-16 : Durée et fin du règne.

13Le roi Roboam s’affermit dans Jérusalem et régna. Il avait quarante et un ans lorsqu’il devint roi, et il régna dix-sept ans à Jérusalem, ville que Yahweh avait choisie parmi toutes les tribus d’Israël pour y mettre son nom. Sa mère s’appelait Naama, l’Ammonite.[1] 14Il fit le mal, parce qu’il n’appliqua pas son cœur à chercher Yahweh. 15Les actes de Roboam,[2] les premiers et les derniers, ne sont-ils pas écrits dans les Paroles de Séméïas le prophète et dans celles d’Addo le voyant concernant les généalogies ? Il y eut toujours des guerres entre Roboam et Jéroboam.[3] 16Roboam se coucha avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David. Abia, son fils, régna à sa place.


II. — ABIA.
[XIII, 1-23.]
1. Chap. xiii, 1, 2a : Avènement d’Abia ; durée de son règne.

La dix-huitième année du roi Jéroboam, Abia devint roi de Juda,[4] 2et il régna trois ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Michaïa[5], fille d’Uriel de Gabaa.

2. Chap. xiii, 3-21 : Guerre avec Jéroboam d’Israël.Abia engage les hostilités ; force respective des adversaires (xiii, 2b, 3). Discours d’Abia à Jéroboam (xiii, 4-12). Issue de la guerre (xiii, 13-21).

Il y eut guerre entre Abia et Jéroboam. 3Abia engagea les hostilités avec une armée de vaillants guerriers, quatre cent mille hommes d’élite ; et Jéroboam se rangea en bataille contre lui avec huit cent mille hommes d’élite, vaillants guerriers. 4Du haut du mont Séméron, qui est dans la montagne d’Ephraïm, Abia se leva et dit : “Écoutez-moi, Jéroboam et tout Israël ! 5Ne devez-vous pas savoir que Yahweh, le Dieu d’Israël, a donné pour toujours à David la royauté sur Israël, à lui et à ses fils, par une alliance[6] inviolable ? 6Et Jéroboam, fils de Nabat, serviteur de Salomon, fils de David, s’est levé et s’est révolté contre son maître. 7Des gens de rien, des fils de Bélial, se sont rassemblés auprès de lui et l’ont emporté sur Roboam, fils de Salomon. Roboam était encore un jeune homme, d’un cœur timide, et il ne put leur résister. 8Et maintenant, vous pensez prévaloir devant le royaume de Yahweh, qui est entre les mains des fils de David ; et vous êtes une multitude nombreuse, et avec vous sont les veaux d’or que Jéroboam vous a faits pour dieux. 9N’avez-vous pas rejeté les prêtres de Yahweh, les fils d’Aaron et les lévites, et ne vous êtes-vous pas fait des prêtres, comme les peuples des pays ? Quiconque est venu avec un jeune taureau et sept béliers, pour se faire consacrer, est devenu prêtre de ce qui n’est point Dieu. 10Pour nous, Yahweh est notre Dieu, et nous ne l’avons point abandonné ; les prêtres au service de Yahweh sont fils d’Aaron, et les lévites sont à leur ministère. 11Chaque matin et chaque soir ils font fumer des holocaustes à Yahweh, ainsi que le parfum odoriférant ; ils mettent les pains de proposition sur la table pure, et allument chaque soir le chandelier d’or avec ses lampes ; car nous observons l’ordonnance de Yahweh, notre Dieu, et vous, vous

  1. 13. 14. Comp. I Rois, xiv, 21, 22.
  2. 15. 16. Comp. I Rois,xiv, 29-31.
  3. 15. Concernant les généalogies ; d’autres, parmi les registres généalogiques ; ou bien, avec la Vulg., les actions de Roboam… sont écrites dans les livres… d’Addo le voyant avec soin et exactitude, litt. à la manière des registres généalogiques, c.-à-d. avec la précision et l’exactitude d’un livre d’annales.
  4. XIII, 1, 23. Comp. I Rois, xv, 1, 2.
  5. 2. Les LXX lisent à bon droit Maacha ; comp. xi, 20 ; I Rois, xv, 2.
  6. 5. Une alliance inviolable, m. à m. une alliance de sel.