Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/902

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2A la place de ces fléaux, vous avez accordé des bienfaits à votre peuple, et, pour satisfaire son ardent désir, vous lui avez préparé un aliment merveilleux, des cailles[1] en nourriture : 3de sorte que les uns, malgré leur désir de manger, à l’aspect répugnant des insectes envoyés contre eux, prirent en aversion même leur appétit naturel, tandis que les autres, après une légère privation, goûtèrent une nourriture nouvelle.

4Car il fallait qu’une disette inévitable affligeât les premiers, les oppresseurs, et qu’il fût seulement montré aux autres comment leurs ennemis étaient tourmentés. 5En effet, lorsque ceux-ci souffraient de la fureur de bêtes cruelles, et qu’ils périssaient sous la morsure de serpents tortueux[2], votre colère ne dura pas jusqu’à la fin ; 6ils furent troublés un moment, en vue de leur correction, et ils eurent un signe[3] de salut, pour leur rappeler les préceptes de votre loi. 7Car celui qui se tournait de son côté était guéri, non par l’objet[4] qu’il avait sous les yeux, mais par vous, qui êtes le sauveur de tous.

8Mais par là, vous avez aussi appris à nos ennemis que c’est vous qui délivrez de tout mal. 9En effet, la morsure des sauterelles et des moucherons les fit périr, et il ne se trouva aucun moyen de sauver leur vie, parce qu’ils méritaient d’être châtiés de la sorte. 10Vos enfants ne furent pas vaincus par la dent des serpents venimeux, car votre miséricorde vint à leur secours et les guérit. 11C’est pour que vos paroles leur revinssent en mémoire qu’ils étaient blessés, et promptement guéris, de peur que, venant à les oublier entièrement, ils ne fussent exclus de vos bienfaits. 12Ce ne fut ni une herbe, ni un médicament qui les guérit, mais votre parole, Seigneur, qui guérit tout. 13Car vous avez puissance sur la vie et sur la mort ; vous menez aux portes du séjour des morts et vous en ramenez. 14L’homme, dans sa méchanceté, peut bien donner la mort, mais non ramener l’esprit une fois sorti[5], ni délivrer l’âme que le schéol a reçue.

2. Chap. xvi, 15-29 : Deuxième parallèle : plaie de la grêle et manne. — Fléau des Égyptiens, description et leçon (xvi, 15-19). La manne, sa description (xvi, 20,

[6]

15Mais il est impossible d’échapper à votre main.

16Les impies qui prétendaient ne pas vous connaître ont été flagellés par la force de votre bras ; des eaux extraordinaires, la grêle et des pluies inexorables les ont tourmentés, et le feu les a consumés[7]. 17Ce qui était le plus étrange c’est que, dans l’eau qui éteint tout, le feu n’était que plus ardent, car l’univers combat pour les justes.

  1. XVI, 2. Des cailles : voy. Nombr. xi, 31 sv.
  2. 5. Sur les serpents venimeux, voyez Nombr. xxi, 6.
  3. 6. Un signe, le serpent d’airain.
  4. 7. Non par l’objet etc. : l’auteur rejette ici l’idée d’un pouvoir magique qui paraît avoir été attribué par plusieurs au serpent d’airain, ce qui amena sa destruction par le roi Ezéchias (II Rois, xviii, 4).
  5. 14. Mais non ramener l’esprit une fois sorti, Vulg. quand l’esprit est sorti, il ne revient pas.
  6. 21). Leçon touchant la toute puissance de Dieu et sa bonté pour son peuple (i, 22 —29).
  7. 16. Ce verset se rapporte à la septième plaie (Exod. ix, 22 sv.).