Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/950

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11La crainte du Seigneur surpasse tout ;
celui qui la possède, à qui le comparer ?
[La crainte du Seigneur est le commencement de son amour,
et la foi est le commencement de l’attachement à Dieu].[1]

5. Chap. xxv, 12-25 : La femme méchante.Malheur du mari qui a une femme méchante (xxv, 12-18). Formes diverses de son malheur (xxv, 19-23). La soumettre ou s’en séparer (xxv, 24, 25).


12Toutes les souffrances, mais non la souffrance du cœur ;
toutes les méchancetés, mais non la méchanceté de la femme.[2]
13Tous les maux, mais non le mal causé par des adversaires,
toutes les vengeances, mais non la vengeance des ennemis.

14Il n’y a pas de venin plus mauvais que le venin[3] du serpent,
et il n’y a pas de colère plus grande que la colère d’une femme.
15J’aimerais mieux habiter avec un lion et un dragon,
que de demeurer avec une femme méchante.
16La méchanceté de la femme change sa figure ;
elle rend sons visage aussi noir qu’un sac.[4]
17Son mari va s’asseoir au milieu de ses amis,
et, en les entendant,[5] il soupire amèrement.
18Toute méchanceté est légère, comparée à la méchanceté de la femme :
que le sort des pécheurs tombe sur elle !

19Comme une montée sablonneuse pour les pieds d’un vieillard,
ainsi est une femme bavarde pour un mari paisible.
20Ne te laisse pas séduire par la beauté d’une femme,
et qu’aucune femme n’excite ta convoitise.
21C’est un sujet d’indignation, un opprobre et une grande honte,
que la femme fournisse l’entretien de son mari.[6]
22Abattement du cœur, tristesse du visage, souffrance de l’âme :
voilà ce que produit une méchante femme.
Des mains languissantes, et des genoux qui fléchissent :
voilà ce que produit une femme qui ne rend pas heureux son mari.
23C’est par une femme que le péché a commencé ;
c’est à cause d’elle que nous mourons tous.

24Ne laisse à l’eau aucune issue,
ni à la femme méchante aucune autorité.[7]
25Si elle ne marche pas comme ta main la conduit,
retranche-la de ta chair.[8]



6. Chap. xxvi, 1-18 : Femme méchante et femme vertueuse.

La femme vertueuse fait le bonheur de son mari (xxvi, 1-4) ; la femme méchante fait son malheur (xxvi, 5, 6). La femme impudique (xxvi, 7-12). Charmes d’une femme belle et vertueuse (xxvi, 13-18).


Heureux est le mari d’une femme vertueuse,
et le nombre de ses jours sera doublé.
2La femme forte est la joie de son mari,

  1. 11. La Vulg. (15) ajoute après le 1er membre : Heureux l’homme à qui il a été donné d’avoir la crainte de Dieu. — Elle traduit ainsi (16) le dernier membre : et il faut y joindre un commencement de foi.
  2. 12. Ce verset est traduit deux fois dans la Vulg. (17-19), la première fois sous cette forme : La tristesse du cœur est le comble de la peine, et la malice de la femme est une malice consommée.
  3. 14. Venin, grec ; Vulg. (22), tête : il y avait sans doute en hebr., rosch, qui signifie à la fois tête et venin.
  4. 16. Un sac. Au lieu de xxxxx, plusieurs manuscrits lisent ἄρκος ours. Le latin (25) traduit les deux leçons. — Hébr., comme l’ours.
  5. 17. En les entendant. Hébr., et sans qu’il en ait le goût, malgré lui. Vulg. (25), au milieu de ses amis son mari gémit, et, en les entendant, il soupire.
  6. 21. Que la femme etc. : dans cette situation, elle domine son mari et le gouverne à son gré, contrairement à l’institution divine (Gen. iii, 16 ). — Vulg. (29, 30). De la femme provient la colère, l’audace et une grande confusion. Si la femme a l’autorité, elle s’élève contre son mari.
  7. 24. Aucune autorité. Vulg. (34), la liberté de paraître au dehors.
  8. 25. La Vulg. (35, 36) ajoute au 1er membre : elle te couvrira de confusion en présence des ennemis, et au 2e : de peur qu’elle n’abuse toujours de toi.