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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1438

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hautes cimes de la terre, et vous avez abîmé la patience de l’homme[1].

20. Vous l’avez poussé dans la mort, et il est parti ; vous avez tourné vers lui votre visage, et vous l’avez congédié.

21. Des fils nombreux sont issus de lui, il n’en sait rien ; sa postérité n’est pas nombreuse, il l’ignore[2].

22. Mais ses chairs ont connu la souffrance, et son âme a été affligée[3].

CHAPITRE XV

1. Et Éliphaz[4] le Thémanite, répondant, dit :

2. Est-ce que le sage répond par des paroles en l’air ; remplissant son cœur d’amertume ?

3. Exhale-t-il des plaintes inconvenantes et des discours inutiles ?

4. N’as-tu pas répudié toute crainte[5] pour tenir un tel langage devant le Seigneur ?

5. Tu es coupable en ces paroles de ta bouche ; tu n’as point apprécié celles des hommes capables.

  1. Job, pour fléchir la justice divine, rappelle ici de nouveau la fragilité de l’homme. Tout fléchit à la longue, même les rochers et les montagnes. Les eaux finissent par couvrir les plus hautes cimes et les tribulations par submerger la patience de l’homme. Si les rochers sont renversés, est-il étonnant que l’homme perde quelquefois la patience dans les grandes épreuves auxquelles vous le soumettez ? Il ne peut soutenir la tempête sans votre secours. (S. Aug.)
  2. L’homme meurt sans savoir ce qu’il adviendra aux siens après lui, nouvelle preuve de faiblesse.
  3. Ayez donc, Seigneur, pitié de lui.
  4. Il prétend que Job n’est pas en état de parler ; que ses discours l’accusent ; il lui retrace les malheurs qui attendent l’impie, et qui, contre lui, portent témoignage. Ici commence la 2e partie du drame, jusqu’au ch. XXII. Les adversaires de Job l’accusent d’une manière plus ouverte et proclament hautement qu’il est un impie, un homme odieux au Seigneur.
  5. La crainte de Dieu.