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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1700

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PSAUME CXXXVI

De David, de Jérémie.
Lamentation des captifs de Babylone.

1. Sur les fleuves de Babylone [1] nous nous sommes assis, et nous avons pleuré, en nous souvenant de Sion.

2. Nous avons suspendu nos harpes aux saules, qui sont au milieu de la contrée.

3. Car ceux qui nous avaient faits captifs nous demandaient les paroles de nos cantiques ; et ceux qui nous avaient emmenés nous disaient : Chantez-nous un hymne des cantiques de Sion [2] !

4. Comment chanterons-nous un cantique du Seigneur sur une terre étrangère ?

5. Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite s’oublie elle-même [3] !

6. Si je ne me propose Jérusalem comme le principe de mes joies ; si je ne me souviens point de toi, que ma langue s’attache à mon gosier.

7. Souvenez-vous, Seigneur, des fils d’Édom, qui, au dernier jour de Jérusalem, disaient : Détruisez-la, détruisez-la jusqu’en ses fondements !

8. Fille de Babylone [4], infortunée ! heureux celui qui te rendra le mal en retour du mal que tu as fait !

9. Heureux celui qui saisira tes petits enfants et les écrasera contre la pierre !

  1. Le Tigre et l’Euphrate.
  2. Moitié par curiosité, moitié par ironie.
  3. Oublie son adresse, n’ait plus de ressort, plus de vie.
  4. Fille de Babylone, pour Babylone ; forme très-usitée. Ne pas oublier que les imprécations des psaumes sont des prophéties.