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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1791

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9. Qu’est-ce que le passé ? La même chose que l’avenir ; et qu’a-t-on fait ? ce que l’on fera toujours.

10. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ; qui pourra dire : Voyez, ceci est nouveau ? Mais cette chose a déjà été dans les siècles qui ont passé[1] avant nous.

11. Mais on a perdu la mémoire des premiers, et ceux de la fin n’auront point mémoire de ceux qui naîtront d’ici à la fin.

12. Moi, l’Ecclésiaste, j’ai régné sur Israël en Jérusalem.

13. Et j’ai appliqué mon cœur à chercher et à observer avec sagesse tout ce qui existe sous le ciel ; car Dieu a donné aux fils des hommes cette mauvaise inquiétude, pour qu’ils s’inquiètent en elle[2].

14. J’ai vu toutes les œuvres qui ont été faites sous le soleil, et voilà que toutes étaient vanité et présomption d’esprit.

15. On ne peut embellir les pervers ; leurs abaissements sont innombrables.

16. Pour moi, j’ai dit en mon cœur : Voilà que je suis devenu grand, et que j’ai acquis plus de sagesse qu’aucun de ceux qui, avant moi, ont été en Jérusalem ; j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et la science.

17. Et mon cœur a beaucoup vu : sagesse, science, paraboles, interprétation ; et j’ai connu que cela même était présomption d’esprit.

18. Car dans une grande sagesse est une grande science ; et qui accroît sa science, accroît son affliction[3].

  1. Sans que les siècles y apportent la moindre amélioration.
  2. La science fait la joie et le tourment de l’homme.
  3. L’étude de la sagesse adoucit-elle cette condition ? Non, si on l’unit à trop de science ; car la science afflige.