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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1831

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importun ; il est contraire à nos œuvres ; il nous reproche nos manquements à la loi ; il nous diffame en décriant notre conduite.

13. Il assure qu’il a la science de Dieu, et il se nomme le Fils de Dieu.

14. Il est pour nous comme un blâme vivant de nos pensées.

15. Il nous est odieux, même à voir ; parce que sa vie n’est point comme celle des autres, et que ses sentiers sont différents.

16. Nous sommes estimés par lui de mauvais aloi, et il se détourne de nos voies comme de choses impures ; il déclare heureuse la fin du juste, et il se glorifie d’avoir Dieu pour Père.

17. Voyons s’il y a quelque vérité en ses paroles ; éprouvons les choses de sa fin[1].

18. Car si le Juste est Fils de Dieu, Dieu le protégera, et le tirera des mains de ses adversaires[2].

19. Interrogeons-le dans l’outrage et la torture, afin que nous connaissions sa douceur, et que nous jugions de sa patience.

20. Condamnons-le à une mort infamante ; car alors nous verrons s’il y a vérité en ses paroles.

21. Voilà comme ils ont raisonné, et ils sont tombés dans l’erreur ; car leur malice les a aveuglés[3].

22. Et ils n’ont rien pénétré des mystères de Dieu ; ils n’ont point cru qu’il y eût un salaire pour la sainteté, et ils n’ont fait nul cas de la récompense destinée aux innocents.

23. Car Dieu a créé l’homme pour l’immortalité ; et il l’a créé à son image et ressemblance.

  1. Voyons s’il sera juste et Dieu jusqu’à la fin.
  2. Voy. S. Matth., XXVII, 40,
  3. Ils ont vu en effet les gloires du Juste, et ils ont persisté dans leur incrédulité.