Aller au contenu

Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1852

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aimée de vous, devint un lieu de passage pour les enfants de Dieu.

8. Cependant vous avez eu pour eux des ménagements comme hommes ; vous leur avez envoyé, comme les avant-coureurs d’une armée, des essaims de guêpes pour les détruire peu à peu[1].

9. Vous pouviez sans doute en une seule bataille soumettre les impies aux justes, ou les livrer à des bêtes terribles, ou les exterminer d’un seul mot ;

10. Mais, en les jugeant peu à peu, vous avez donné place au repentir, quoique n’ignorant pas qu’ils avaient une origine mauvaise, que la malice était chez eux innée, et que leur pensée ne changerait pas dans la suite des siècles.

11. Leur race, en effet, dès le commencement était maudite[2], et nul égard ne vous portait à laisser leurs péchés impunis.

12. Car qui dira : Qu’avez-vous fait ? Et qui se lèvera contre vos jugements ? Qui vous imputera ce que vous avez fait aux nations que vous avez détruites ? Et qui se posera devant vous comme vengeur des méchants ?

13. Nul, hormis vous, n’est Dieu ; vous seul prenez soin de toutes choses, pour montrer que vous ne jugez pas injustement.

14. Il n’est point de roi ou de tyran qui puisse vous reprocher en face ceux que vous avez perdus.

15. Mais vous êtes juste, et vous gouvernez avec justice ; et vous estimez indigne de votre vertu de punir celui qui ne doit pas être puni.

16. Car votre force est le commencement de la justice, et le pouvoir que vous avez sur tout vous fait tout épargner.

  1. Afin qu’ils eussent le temps de se corriger et d’éviter une ruine imminente.
  2. Dans la personne de Chanaan, leur père.