Page:La Vallée-Poussin - Les Conciles bouddhiques.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
[246
LE MUSÉON.

xité ?”, ce bhikkhu est coupable de mépriser les règles »[1].

« L’hypothèse s’impose (drängt sich von selhst auf), dit M. Oldenberg, que le rédacteur de notre chapitre du Culla a parlé de ces choses (c’est-à-dire de Channa et des petits préceptes) parce que le Mahāparinibbāna en avait parlé ».

« Le Bouddha avait donné des ordres à exécuter après sa mort : ne devait-on pas, quand on avait à parler de ce qui s’était passé dans la Communauté après la mort du Bouddha, expliquer comment ces ordres avaient été exécutés ? La tradition du Mahāparinibbāna parle, dans le sens qu’on connaît, des khuddakānukhuddakas : d’ailleurs on ne savait pas que la Communauté eut supprimé aucune des règles visées. Dès lors, quoi de plus simple que de supposer que la Communauté avait pris la résolution de s’en tenir aux lois établies ? »[2].

C’est ce qu’aura fait le compilateur du Culla, et le même raisonnement vaut pour l’histoire de Channa et de sa pénitence.

Certes, il n’est pas mauvais ; mais il n’est pas démonstratif. On en fera plusieurs autres, si l’on veut, et tout aussi bons, sur la question qui nous occupe.

La « constatation » de Minayeff demeure entière. Qu’on

    Vinaya Texts traduisent :« the lesser and minor precepts ». — Tib. phran-tshegs ; Rockhill, R. H. R. IX. 168.

  1. Ce texte a échappé à Kāçyapa, à Ānanda, à M. Oldenberg.
  2. « Die Überlieferung des M. P. S. gab jenes Wort über die Khuddakānukhuddakāni : man wusste andrerseits nichts davon, dass eine Aufhebung irgend welcher derartiger Satzungen erfolgt sei : was war einfacher, als sich hier zu helfen, in dem man die Gemeinde einen Beschluss fassen liess wie den im Culla § 9 berichteten ?  ».