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PRO MINAYEFF.

I
LES DEUX PREMIERS CONCILES

Les découvertes et les recherches de ces dernières années, ont, tout au moins partiellement, confirmé les vues que MM. Oldenberg, Rhys Davids et Windisch, pour ne nommer qu’eux, avaient émises sur l’antiquité des Canons bouddhiques ; elles ont, dans une large mesure, infirmé plusieurs des objections de Minayeff. J’aurai d’autant moins l’improbité de le méconnaître que je me reproche d’avoir jadis adhéré sur certains points au scepticisme, ou, si l’on veut, à l’agnosticisme du grand savant russe, un des esprits les plus pénétrants qui aient fait honneur à nos études, mais qui, dans sa courte et féconde carrière, n’a visiblement pas eu le temps de mettre au point et d’amener à maturité toutes ses idées, et ne nous a donné, dans ses Recherches, que l’ébauche ou la première édition du livre auquel sa vie était consacrée[1].

Le moment nous paraît venu de reprendre, pour la

  1. Recherches sur le Bouddhisme par I. P. Minayeff, traduit du russe par R. H. Assier de Pompignan, Musée Guimet, Bibl. d’Études, t. IV (1894). L’édition originale est de 1887. — H. Oldenberg, Buddhistische Studien, Z. D. M. G., LII (1898), p. 613-694.