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JEANNE D’ARC ET LA POÉSIE
VALERAND DE LA VARANNE
M. ERNEST PRAROND[1]


On peut dire de M. Ernest Prarond, poète et savant abbevillois, qu’il aime de tout son cœur sa ville et les lettres. Il a consacré de longues années à peindre et à conter, son Abbeville et toutes les antiquités du Ponthieu. C’est une puissante douceur que de sentir revivre en soi les vieux âges. Je suis sûr que M. Ernest Prarond l’a éprouvée pleinement. Il possède cette ardente patience, cette curiosité toujours vive, cet amour ingénieux du passé, qui sont récompensés par des visions admirables. Il y a deux ans, en traversant Abbeville, je songeais sous les voûtes ruinées de l’élégante et frêle

  1. Ernest Prarond, la Voie Sacrée, 1 vol. in-18. — Valerandi Varanii : De gestis Joannæ virginis Francæ egregiæ bellatricis, poème de 1516, remis en lumière, analysé et annoté par E. Prarond, 1 vol. in-18.