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BAZ

lUiiNÉüioF. z OU Barmdigkz, s. f. L’acliuii de juger, (Je jiruiioncer une sentence. Uaunkk, s. m. Juge, celui (|ui a le droit et l’aulurile de juger, de rendre la justice aux (larliculiers. — (k-iiseur, critique, celui qui juge des ouvrages d esprit. En dalles, bariwur. H. V. Pl. l’en. liarner eu Itanvet gañd ar roué, il est nommé juge parle roi.

li. tiiù, s. m. liarbe, poil du menton et du dessus des lèvres. Pl. barvou. IJir eu hé varù, il a la bulbe longue. Ou ililaussi Oaifuubarv, mais baiô est le plus usiié.

it. iitOL’KU. ^■oyez IJ. vkveb.. LiKR. Voyez ük.

V. iKR. i, V. a. Combler, remplir un vaisseau par-dessus les bords. Uemplir un creux. Part. et. N’huc’h eii.’ kél barred ar boézel, vous n’avez pas comblé le buisseau. Réd eu barra ann touU-zé, il faut combler ce trou. Voyez H. iu. B. iRUA, V. II. Se grouper, se réunir en foraie de grappe, en parlant des abeilles. Pari, eî. liarred eu ar gwénan uud ar wézen avalou, les abeilles sont groupées contre le pommier.

B. 4HRÂD, s. m. Le raémc que bâr, lorsque celui-ci exprime ce qui arrive subitement et avec violciue. Darrad ne s’emploie pourtant que dans les composés. Uarrad-arné, orage, tempête. Barradgtaô, ondée, giboulée, etc. Voyez Bàb et ses composés.

B. VRRiD, s. m. Astuce. Finesse. Ruse. Barrad ann dén - :é a zô brdz, t’asiuce de cet bomme est grande. Ce doit être le même que harad.

B. vRDADi’z, adj. Astucieux, qui a de l’astuce, de la linesse, de la ruse. Eunn dén barraduz eu, c’est un lioiume astucieux. Barras, s. m. Cloison faite de mortier, de torchis. Pl. 011. Voyez Speùr. Babrek, adj. Qui a beaucoup de branches. Qui est couvert de grappes. Ar gwéz-mañ a zô barrck brdz, ces arbies-ci sont bien braiichus. Né kél ker barrek ar winicn hévléné ha warléné, la vigne n’est pas aussi couverte de grappes cette année que l’année dernière. Voyez Bâr.

» Barren, s. f. Barre, pièce étroite et longue, de bois, de fer, etc. Levier. Pl. barrcnnou ou barrificr. Digasid eur varren houarn aman, appporlez ici une barre de fer. Voyez Sl’ARL.

• Barre. nna, V. a. Barrer, fermer avec une ou plusieurs barres. Garnir, fortifier d’une barre. Barricader. Part. et. Barrennid ann ôr, barrez la porte. Voyez Sparla. ’ Barrez, s. f. Danse de théâtre. Ballet. Pl. harrésiou { de 3 syll., bar-ré-siou). Bars. Voyez Bakz et Lbarz.

Barv. Voyez Barô.

Barvek, adj. et s. m. Barbu, qui a de la barbe. Celui qui a beaucoup de barbe. Pour le plur. du subsl., barvéien (de 3 syll., bar-véien ]. Gwall varvek eo écid eunn dén iaouañk, il est fort barbu pour un jeune homme. Ar varvéien a zô kréoclt égéd ar ré ail, war a lé-BIv

véreiir, les gens qui ont beaucoup de barbe sont, dit-on, plus forts que les autre*. Uof» de Léon, barouek (de -2 syll., bar-ouek). Barvéi. kz, s. f. Barbue, lille ou femme qui a de la barbe. Pl. éd. N’eùz nélrddivatôoc’b éijéd eur ruriégc :, il n’y a rien de plus laid qu’une lille qui a de la barbe. Hors de Léon, baruuéyez (de 3 syll., bar-oué-gez. •Bahver, s. m. Barbier, celui qui rase, qui fait la barbe. Pl. ien. N’eûz kéd awak’ha varvérkn aman, il n’y a pas assez de barbiers ici.

Iîauz, s. m. Poëte. Musicien. Joueur d’instrument. Celui qui fait métier de chanter publiquement et aux assemblées, ou d’y déclamer des vers. Barde. Pl. éd. Il est peu usité aujourd’hui ; maison le retrouve dans les livres ou les manuscrits anciens. Barz est un nom de famille fort commun en Bretagne. Bakzenne. n, s. f. Verrou de porto ou de fenêtre. Targette. Pl. barzennennuu. Serrid ar varzennen, fermez la targette. Barzenne. n-span, s. f. Espagnolette, ferrure des fenêtres. Pl. Barzennennott-spañ. H. V. Barzez, s. f. Femme qui fait ou déclame des vers. Musicienne. Pl. éd. Mar d-eo barzez, livirid d’ézhi Uana, si elle est musicienne, dites-lui de chanter. Barzonek, s. m. Poésie. Poëme. Morceau de musique. — Bardit. IL V. V. bar zone g ou. Kanil pélennid d’é-utnp /lô parzunek, chantez ou lisez-nous votre poëme. Ce mot est pen usité aujourd’hui, je ne le connais que par les anciens écrits en langue bretonne.

  • B. is, s. m. Bat, selle d’une bêle de somme.

Pl. ou. Ré vihan eo ar bas évid hô marc’h, le bat est trop petit pour votre cheval. Bas, s. m. Pâle préparée pour faire des crêpes. Ce mot est du dialecte de Cornouaille. Voyez ToAz.

  • Basa, v. a. Bàler, mettre le bât sur une

bête de somme. Part. cl. Basil va marc’h, ma z-inn kuil, bâtez mon cheval, que je part*. Basa, v. a. Basa viou, battre des œufs dans un vaisseau, avec une verge ou un petit bâton, pour en faire une omelette ou tout autre mets. Part. et.

Basrik, s. m. Scrofulaire, plante employée contre les humeurs scrofuleuses, les écrouelles. Je crois que c’est la petite scrofulaire. Arbaskig a zô mâd évid hé zroug, la scrofulaire est bonne pour son mal. Voyez LoczAOüEN-DBOua-AR ROÜÉ.

  • Baser, s. m. Bàtier, artisan qui fait des

bâts pour les bêles de somme. Pl. ien.

  • Basin, s. f. Espèce de grand plat rond ou

ovale. Sorte de plat large et profond, dont s«  servent les apolhicaires et les chimistes.. Basine. Pl. ou. Voyez Pt. iD, deuxième art., Disk et Kaoter.

Basta ou Bastout, V. n. SufTire. Satisfaire. Pourvoir, fournir aux besoins. Part. et. Ann nébeûd am eùz a vait dHn, le peu que j’ai me sullit. AV heil kéd ann dén-hofu basta da bép