Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/168

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lieu (le la roue où l’on emliultc va rjicü, et dans le creux de liiqtiellc entre l’essieu. Pl. iou. On y ajoute presque lnujiiuru, soit le mol rùd, roue, soit Icuint karr, charrette. Ueñdclrùd, beñdA-karr. (juelqucs-uns écrivent et prononcent pendel.

  • Di :. ÑoEM ou Me.^dem, s. f. Vendange,

récolte des raisins pour faire du vin. Je ne donne pas ce mut comme breton ; je ne l’ai placé ici que pour faire voir avec quelle facilite les Bretons donnent à un mol étranger un faux air du pays, par le seul cliangemeiit delà lettre initiale ; car. après l’arlicle, ils prononcent ar veiidftn, la vendange. Ce mot est du dialecte de Vannes. On dit aussi bcñdcmein, pour vendanger.

BËiHKn ou l{ft, EQ-MKiJ(, s.- m. Tailleur de pierres. Pl. bcnéricn ou bénérien-rein. — Dans le Dictionnaire de Lagadec, écrit au w siècle, ilsignilie de plus, sculpteur. H. V. Béuërez. s. m. La taille, l’action de tailler, en parlant des pierres. — Sculpture (Lag. H. V.

Béni ou Bim, s. f. Bobine, espèce de fuseau sur lequel on dévide du fil, de la laine, etc. r.’est aussi celle petite canelle ou bobine placée au milieu de la navette d’un tisserand. i’I. hi’niou ou biniou. Ré a neùd hoc’h eùz lékéal war ho péni, vous avez mis trop de Cl sur votre bobine. Voyez Kanel. Bémid ou BIM. 4Ü, s. f. Bobine couverte de fd, de laite, etc., ou plutùt le fil que contient une bobine. Pl. ou. Rôid eur vc’niad c’hhian d’in. donnez-moi une bobine couverte de laine. Be^m. àk ou BEXN. iG. C’est un mot qui s’ajoule, en forme d’enclitique, au.’s noms, aux pronoms et mémo aux adverbes. Eunn drdbennàk, quelque chose, l’iou-benndk, quiconque, qui que ce soit. Pégémeñt-benndk ma, combien que, quoique. Eunn daoust’k vloaz -benndg, zô abaoé, il y a environ douze ans depuis.

Bkn. naz. Voyez Bennoz.

Benmga. Voyez Binnisien.

  • Bennoz ou Brnnaz, s. f. Bénédiction.

Remerciement. — Inauguration, consécration d’un monument, etc. H. V. Pl. hcnnosiou (de 3 syll., ben-no-sinii). En remerciant d’un bienfait, d’une aumône, on dit : bennôz Doué d’é-hoc’h, que quelques-uns prononcent bcnnaz Toué d’i-hoch, bénédiclion de Dieu à vous. Va hcnnoz gan-é-hoc’h, je vous remercie ; à la lettre, ma bé. nédiction avec vois. (]e mot n’est pas dans le génie de la langue bretonne ; mais s’d vient du latin uenedic-Tio, comme tout l’annonce, on avouera qu’il s’est bien altéré, l’. n Vannes, beniioc’h — En Galles où l’on dit bendis, il se rapproche encore plus du lalin. H. V. Voyez Binmsien et Trugarez.

  • Be. ñs ou Bes, s.. Vesce, espèce do

grain rond et noirâtre, dont on nourrit les pigeons. La plante qui porte ce grain, et qui, coupée en vert, sert à nourrir les chevaux. Voyez Cu. tnoÑg.

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■ Beñt ou Me. Ñr, s. f. Menthe, p’anle ara-matiqtie.

" Bent-kî ou Mkñt-kI, s. f. Menlhe sanvage, plante. A la lettre, mkntuh de ClllK^. ■ Hknto. mk, s. f. Bi’-toine, plante. Bknvek, s. m. Outil. Inslruinonl de travail et de miisi(iue. 11 binvinu ou binvijou ou biniou. Itdid va brnvek d’in, ma z-inn d’ar park, dotinez-moi mon outil, que j’aille au champ. A ()atz a vinviou c c’huari, il joue de beaucoup d’instruments.

IJéO ou Bév, adj. Vivant. Qui vit. Vif. Actif. Prorapt. lim co bel pnkid arbleiz, le loup a élé |)ris vivant. Ar ré véohag arré vnr^, les vivants et les morts. Jiéô-buézck, vif, tout vif, plein de vie. En Vannes, béix ou bév. lîÉii, s. m. Vif. Le vif. [. a partie vive. La chair vive. Trouc’hed en deùz héc’hdrbélégar béa, il s’est coupé la jambe jusqu’au vif.

èo. Voyez IlÉzô, premier article.

BftoDER (de 2 syll., béñ-der), s. m. Etat de ce qui est vivace. Vivacité. Activité. Ardeur. Promptitude. Leùn co a véoder, il est plein de vivacité, d’ardeur.

Bi’ ;oL, s. f. Cuve, (^uvier. Grand vaisseau servant à placer le linge pour la lessive, à faire le vin, etc. Pl. iou. Nékélbrdz awalc’h ar véol-mañ, évid ann dilad hoc’h eùz da lakaad ébarz, cette cuve n’est pas assez grande pour le linge que vous avez à y mettre. Voyez KiBBL.

Béolia (de 3 syll., lé-o-lia), v. a. Encuver, mettre dans une cuve. Part, béoliet. Xhoc’h eiiz kén néméd ann drd-mañ davéolia, vous n’avez plus que ceci à encuver. Béoi. iad (de 3 syll., bé-o-Uad), s. f. Cuvée, ce que peut contenir une cuve. Pl. ou. Diou véoliad vrdz a zilad a zô da walc’hi bép kouéz, il y a deux grandes cuvées de linge à laver chaque lessive.

Béon, s. m. Etrape, espèce de petite faucille qui sert à couper le chaume, la bruyère, etc. Pl. iou.

’ Bêôtez, s. f. Bette ou poirée, plante potagère. Béôtézen, une seule feuille ou un seul pied de bette ou poirée. Pl. béôlézennou ou simplement bcôtez. Ih’ôlez a lékéod er zouben, vous mettrez des bettes ou de la poirée dans la soupe.

Réouein. Voyez Piéva, premier article. Béouen. Voyez Béven.

Brouin. Voyez Bevi. n.

liÉPRÉD OU PÉpnÉD, a Iv. Toujours. Sans cesse. ContinuelleraLMit. En tout temps. En toute occasion. A-iépred, (s tout temps. ñ«préd é kdn, il chante toujours. Ca mol est composé de pép ou bép, chaque, et de préd, temps, heure. En Vannes, berpéd. Voyez Atao.

BÉit, s. m. Broche, ustensile de cuisine, où l’on passe la viande qu’on veut faire rùlir. On donne encore ce nom à plusieurs outils qui ont la forme d’une broche. Pl. iou. Tennid ar bér diouc’h ann Idn, ôtez la broche du fou. Le plur. bériou se dit aussi, au figu-