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KAN

buffet où l’on étale les assiettes d’étain et autres. C’est encore un égouttoir, qui est une simple caisse en treillis dans laquelle on place les écuelles cl autres pièces de vaisselle, pour les faire égoutter, après les avoir lavées. Pl. kanastellou. Likid ar skudeltou-mañ er ganastel, mettez ces écuelles dans l’égouttoir. Le Pelletier a mis kanestel, la capacité d’une charrette, l’espace qui contient la charge ; c’est, aussi, dit-il, un tombereau. Quant à moi, je ne connais à ce mot (si c’est le même que kanastel} que les acceptions que je lui ai données plus haut. Voyez Listrier.

Kanastr, s. m. Le bois ou tuyau du chanvre et du lin, tant en grandes parties qu’en petites. Kanastrtn, i., un seul tuyau de chanvre ou un brin de son buis. V. kdnaslrcnnou. Taulid ar c’hanaslr-zé enn Idn, jetez ce bois de chanvre au l’eu.

Kañkr. Voyez KRA.^K.

Kander, s. m. Blancheur éclatante. Eclat. Splendeur. Le brillant d’une chose. Ar clamder anézhañ a skuiz va daoulagad, son éclat, son brillant me fatigue la vue. On dit aussi kann, dans le même sens.

Kanderv. Voyez Kenderf.

Kandi, s. m. Blanchisserie ou blancherie, lieu où l’on blanchit les toiles, la cire, etc. PI. ou. Er c’handi éma va lien, ma toile est à la blanchisserie. Ce mot est composé de Aann, blanc, et de II, maison.

Ka.ndia, v. a. et n. Tenir une blanchisserie. Blanchir la toile, la cire, ele. Part, kandiet. A’andia neiid a la bréma, il blanchit du fil actuellement. Voyez Gwenîsa.

Ka.dieb, s. m. Blanchisseur, celui qui fait métier de blanchir la toile, la cire, etc. Pl. ien.

Kandiérez, s. m. Blanchissage, l’action et l’elTet de blanchir la toile, la cire, etc. Kandiérez, s. f. Blanchisseuse, celle qui fait métier de blanchir de la toile, de la cire. Pl. éd. Kaned. Voyez KelneCd.

• Kanel, s. f. Bobine, espèce de fuseau snr lequel on dévide du (il, de la laine, etc. De plus, traquet de moulin. VI. kanellou. Likil gloan war ar gancl-mañ, mettez de la laine sur cette bobine. Voyez Béni et Strakel. Kanellad, s. f. Bobine couverte de fil, de laine, etc., ou plutôt le fil que contient une bobine. Pl. ou.

Ka>e>'. Voyez Kasaocen.

Kanéô. Voyez KrSox.

Kaner,s. ra. Chanteur, celui qui chante. Chantre, celui qui fait métier de chanter. Pl. ien. Eur c’Imnermdd co, c’est un bon chanteur, un bon chantre. Voyez Kiniad. Ka^ébez, s. f. Chanteuse, celle qui chante. Cantatrice, celle qui fait métier de chanter. PI. cd. Eur gam’rc : a glévann, yenlends une cha.’ilcuse, une cantatrice.

Kaxestel. Voyez Kanastel.

Ka.névédçn, s. f. Arc-en-ciel, météore qui parait dans les nues, comme une bande de différentes couleurs, courbée en arc. Pl. kan ^védennou. Livou kaer é deûz ar ganéeéden-

é, cet arc-en-ciel a de belles couleurs. Voyez

(JWAUÊC-AH-GI.AÔ.

Ka^fard,.iHj. et s. m. Homme élégant, fanfaron, galant. Pelit-mallrc. Pour le plur. du subsl., kahfarded. Kanfurdtndrùtd abaoé eo bi’d é Paris, il est devenu élégant depuis qu’il a été à Paris. A’anfarded iñd h>oU, ils sonl tous petits maîtres.

Ka.ñfarüébkz, ». ra. Klégancc, recherche ilans la parure. Fatuité, caractère ou manières d’un fat.

Kankardez, s. f. Femme élégante. Petitcmaitresse. PI. ed Xé két ker kañfardez haij hé mamm, elle n’est pas aussi petite-maitressc que sa mère.

Kamiilr^ ou KAncBt.E :*, s. f. Nuage, amas de vai>eurs dans l’air. Nue. Nuée. Pl. kaniblenneu ou kanublenneu ou simplement kanibl ou kanubl. (>e mol est du dialecte de Vannes. Voyez KoADB.

Ka.mblek ou Kani’blek, adj. Nuageux, couvert (le nuages. Nébuleux, obscurci parles nuages. Sombre. Obscur. Ce mot est du dialecte de Vannes.

Kamk, s. m. Idylle, petit [)oëme dont le sujet est ordinairement pastoral ou amoureux. PI. kannuigou. En Galles, kanig. (C’est le diminutif de fcdre, chant.) H. V. KtME.’s (de ’2 syll., ka-nien), s. f. Vallon par lequel passe un ruisseau. Pl. kaniennou. Je ne connais ce mol que par le Dictionnaire de Le Pelletier ; cependant le P. Grégoire donne le mot kdn comme signifiant un vallon entre deux montagnes. Il entend parla, sans doute, un vallon très-resserré. Kamterv. Voyez Kénitebv.

  • Kanived, s. m. ’l'oile d’araignée. Ce mot est

du dialecte de Vannes. Voyez Gwiad-kbfxid. Kaxfved, s. m. Canif, instrument pour tailler les plumes. Pl. ou. H. V.

Kann, adj. Blanc. Brillant. Eclatant. Gwenn-kann, d’une blancheur éclatante, éblouissante. Voyez Gwenn.

Kaxn ou Kan>-i,oar. s. m. Pleine lune. Àr gwall amzer a badô bélcg ar c’hann ou ar c’hann-loar, le mauvais temps durera jusqu’à la pleine lune.

Kann, s. m. Batterie, querelle où il y a des coups donnés. Bataille, combat général de deux armées. Combat, action de deux armées qui n’est pas générale. Pl. ou. Eur c’hann am eûz gwélet, ô loñd aman, j’ai vu une batterie en venant ici. Ji’ah a diid hon eùz kolled er c’hann-zc, nous avons perdu beaucoup de monde dans cette bataille. Voyez Kàd.

Kann. Voyez Kander.

Kanna, V. a. et n. Blanchir, rendre ou devenir blanc. Laver ou nettoyer le linge. Au figuré, déclarer innocent. Absoudre. Justifier. Acquitter. Part. et. liannid annneùd-mañ ràk-Idl, blanchissez ce fil sur-le-champ. GoîTdann amzer è kannô, il blanchira avec le temps. Kanncd eobél, ila été absous. Voyez Gwenna.

Kanna, v. a. Battre, donner des coups.