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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/328

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Dr. Chénier fût transporté à l’hôtel Addison, vu que ce corps ne fut trouvé dans le cimetière que dans la soirée, c’est-à-dire lorsqu’il faisait noir et vers les six heures.

J’affirme aussi que les insurgés qui furent faits prison- niers ne s’arrêtèrent point dans le village et qu’ils furent aussitôt incarcéfés. Et j’affirme de plus que aucun insurgé, après la bataille, n’eût voulu commettre la folie de venir au village, car il eut été arrêté à l’instant ; conséquemment, ce pauvre Payriard brode et ment follement, lorsqu’il fait interpeller les révoltés par les soldats ou par les volontaires.

Je dis enfin qu’il faut être bien injuste et ne pas être 

honnêie homme pour accuser le capitaine Globensky et sa compagnie d’avoir pris part aux événements de 1837 : car si ceux qui accusent aujourd’hui eussent été à notre place ils eussent non-seulement pris les armes pour se défendre,mais ilseussent usé de représailles en combattant et en exerçant des vengances contre les insurgés qui, quelque temps auparavant, nous avaient odieusement maltraités et persécutés.

Voilà ce que ces accusateurs gratuits et injustes eussent sans doute fait, tandis qu’il est prouvé que sans l’intervention de notre commandant et la sou-’ mission de ses volontaires à exécuter ses ordres, le jour néfaste du 14 de décembre 1837 eût eu à enregistrer ou à compter un bien plus grand nombre de malheurs, un bien plus grand nombre de victimes ; enfin, tout le village eût été livré au pillage et réduit en cendres.