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NOTICE


Labé ; les autres la déclarent originaire de Parcieu en Dombes dans la campagne de sa mère, dont elle deviendra propriétaire et où elle sera enterrée.

Son père Pierre Charlin ou de Charlieu, dit Labbé ou Labé,[1] était cordier. Ce commerce semble fort honorable au XVIe siècle. Plusieurs familles des plus distinguées exerçaient ce genre de négoce. Pierre Labé avait une situation aisée, à en juger par plusieurs maisons lui appartenant en ville, ainsi que des terres aux environs, et suffisamment d’argent liquide pour cautionner des gens d’ailleurs insolvables. Il fut plusieurs fois marié, d’abord à la veuve Jacques Humbert prénommée Guillemie ou Guillemette, puis à une certaine Étiennette Roybet. Ces deux unions ne semblent pas l’avoir découragé puisqu’il convole en troisièmes noces avec Antoinette Taillard. Il meurt en 1552.

Louise Labé, croit-on, naquit de la seconde femme, Étiennette Roybet. Douée des plus précieuses qualités de l’esprit elle se consacra de bonne heure à l’étude des arts et belles lettres. Son père lui donna une éducation soignée et des maîtres excellents. Dans sa troisième élégie qui est presque

  1. Nous retrouvons ce nom écrit L’Abé, L’Abbé ou Labé.