Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/143

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lui touchèrent la main en signe d’amitié. Le bruit de la mer l’empêcha d’entendre les cris de ses gens restés dans les canots, qui l’avertissaient de se rembarquer, parce qu’ils voyaient un grand nombre d’insulaires sortir des buissons. Il fut en effet attaqué et même saisi par le corps et les jambes, et il ne dut son salut qu’à sa force. Les canots firent feu et favorisèrent son rembarquement ; mais M. de Carbonneau, qui était venu à son secours, reçut un coup de fusil et un coup de sabre dont il mourut six jours après.

Cet événement est bien fait pour inspirer de la méfiance sur le caractère des peuples des îles Bissagots. Nous nous éloignâmes de ce théâtre de malheur ; nous longeâmes l’île de Bussi, et nous nous rendîmes à l’île de Bissao, une des plus grandes îles de cet archipel, où les Portugais ont établissement.

M, Delajaille écrivit au commandant,