Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/171

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à qui j’avais remis une lettre pour vous, et la manœuvre fut commandée par M. de Saint-Marc.

En vérité, la position où nous nous trouvions était bien fâcheuse. Nous avions quarante-cinq malades sur les cadres, nous manquions de remèdes convenables à la maladie régnante ; nous étions voués à l’inexpérience d’un élève de dix-sept ans ; le premier chirurgien, seul en état de soulager l’humanité souffrante, était dangereusement malade ; point de vivres frais qui pussent soutenir les convalescents et ranimer les autres. Jugez, d’après ce tableau, de notre anxiété.

Nous sortons de la rivière de Serralione ; nous regardons au nord et au sud ; des ordres prescrivent d’aller à Volta ; l’humanité indique la route des îles du cap Verd. Quoique nous n’eussions déjà plus que pour quatre mois de vivres, M. Delajaille résolut de