Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/172

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pousser jusqu’au bout, et de faire l’impossible pour remplir sa mission. Il ordonna, en conséquence, la route qui convenait pour se rendre au cap de Monte. Il est impossible de rendre la consternation que cette résolution répandit dans tout l’équipage. La majeure partie des malades se crurent morts, et dans deux jours nous perdîmes le maître canonnier et le second maître des manœuvres.

Nous trouvâmes le long de la côte beaucoup de bâtiments et de goélettes anglaises et américaines, à bord desquels M. de Saint-Marc fut envoyé, afin de prendre des connaissances sur la facilité et les moyens de se procurer les vivres frais dont nous avions tant de besoin. Tous les Européens que nous rencontrâmes, s’accordèrent à dire que la rivière de Junko était le seul endroit de la côte où l’on se procurerait facilement des bœufs, des cabris et des poules. Nous fîmes route pour cette