Mais, monsieur !
Je m’explique : je puis le dire avec orgueil, mes aspirations étaient chastes et pures… Je vous croyais demoiselle.
Hein !
Je prenais monsieur pour votre papa ; on peut s’y tromper.
Oui, ça m’est déjà arrivé.
Je comptais lui demander votre main ; mais maintenant… maintenant que la vérité s’est fait jour… Madame n’est pas libre.
Eh bien ?
Rassurez-vous, Ginginet… je suis un honnête homme ; je ne trempe pas dans l’adultère, moi !
Bien !
Je ne suis pas de ceux qui foulent aux pieds le foyer de la famille.
Bien !
J’ai une mère, des sœurs, deux tantes, trois cousines, et un oncle qui est professeur de grec.
Bien !
Et jamais un mot d’amour ne sortira de mes lèvres. (Il envoie un baiser à Clémence.)
Allons, c’est un honnête homme.