Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/66

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JULES, les apercevant et poussant un cri.

Ah !

GINGINET.

Hein ? (Reconnaissant Jules.) Lui !

CLÉMENCE.

Ce monsieur nous suit donc partout !

COLOMBE.

Monsieur, c’est le voleur de violettes… (Jules fait plusieurs saluts à la famille Ginginet.)

GINGINET, bas.

Ne répondons pas à ses politesses… (La famille défile fièrement devant Jules sans le saluer.)

COLOMBE, à part, lui jetant un regard de mépris.

Il me dégoûte !…

GINGINET.

Installons-nous dans un wagon… Étalez les manteaux, les châles, les parapluies… (Clémence et Jenny montent dans le wagon. Ginginet leur passe les colis.)

JULES, à part.

Et moi qui restais pour la revoir ! Puisqu’elle part, je pars !… quelle chance !… douze heures avec elle dans le même wagon… et il y a des tunnels !…

GINGINET, à Colombe.

À ton tour… monte… et prends garde au globe.

COLOMBE, à part.

C’est drôle ! Je ne me sens pas à mon aise ! (Elle monte.)

JULES, à part.

Voyons… casons-nous ! (Il se présente à la porte du wagon de Ginginet.)

GINGINET, lui barrant le passage.

Que désire Monsieur ?

JULES.

Une petite place…