Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/87

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lui. (Se dirigeant vers la porte au fond, à droite.) Je remonte sur ma locomotive.

LA DEMOISELLE, l’arrêtant.

Monsieur, et votre mélange ?

BERNARDON.

Est-ce que j’ai le temps ?… buvez-le. (Il sort vivement, au fond à droite.)

LE CHEF DE GARE, prenant le verre destiné à Bernardon et le buvant.

Tiens, ce n’est pas mauvais !

LE CHEF DU BUFFET, veste et toque de cuisinier, entrant par la porte de gauche, deuxième plan.

Tout le monde est parti ?

LE CHEF DE GARE.

Oui.

LA DEMOISELLE, à part.

Ah ! c’est monsieur… le maître du buffet.

LE CHEF DU BUFFET.

Je viens d’éteindre mes fourneaux. (À la Demoiselle.) Vous pouvez fermer la caisse et vous retirer.

LA DEMOISELLE.

Bien, monsieur. (Elle sort au premier plan, à droite.)

LE CHEF DE GARE.

Venez-vous faire votre bézigue au café des Arts ?[1]

Le Chef du Buffet.

Non, pas aujourd’hui… J’ai une soirée chez la marchande de tabac. (Il ôte sa veste et sa toque, il est habillé dessous.)

LE CHEF DE GARE.

Ah ! mon gaillard ! on commence à jaser.

Le Chef du Buffet.

Il n’y a rien, parole d’honneur ! Cette jeune dame a quel-

  1. Le Chef de gare, le Maître du buffet.