Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/92

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COURTEVOIL, entrant du fond à gauche et à la cantonade.

Je te couperai les oreilles ! polisson ! (À Tapiou.) Donne-moi du feu, toi.[1]

TAPIOU, à part.

C’est le capitaine.

COURTEVOIL, à Tapiou.

Est-ce que tu ne m’entends pas, ratatouille ?

TAPIOU, lui présentant une allumette enflammée.

Voilà ! voilà !

COURTEVOIL, allumant un cigare.

Combien d’arrêt ?

TAPIOU.

Vingt-cinq minutes… on forme le train.

COURTEVOIL.

Trop long ! trop long !… Il faut que je sois à six heures au bout du pont. (À Tapiou.) As-tu servi ?

TAPIOU.

Servi… quoi ?

COURTEVOIL.

As-tu été militaire ?

TAPIOU.

Non !

COURTEVOIL.

Alors, fiche-moi la paix !

TAPIOU, à part.

Il ne va pas être commode à amuser, celui-là !

GINGINET, entrant du fond à gauche, suivi de Clémence, de Jules et de la nourrice.

Puisqu’on ne part pas encore, venez vous chauffer, mesdames… il y a du feu… et ça ne coûte rien.[2]

  1. Courtevoil, Tapiou.
  2. Clémence, Jules, Ginginet, la Nourrice, Tapiou, Courtevoil (assis a guéridon).