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Page:Labiche - L’Avocat d’un Grec, 1859.djvu/30

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BENOÎT, joyeux.

Comment ! vous êtes sûr !…

PONTBÉDOUIN.

Parbleu ! (À part.) C’était chez moi ! (Haut.) Jetez-moi ça à la porte ! (Il s’asseoit à la table de jeu.)

BENOÎT, se frottant les mains. [Malvoisie, Brossard, Benoît, Babochet dans le fond, Pontbédouin.]

Eh bien ! je suis très-content ! je suis très-heureux !

BROSSARD, à part.

Il se frotte les mains… ça va mal !

BENOÎT.

C’est ce pauvre Vachonnet qui va être heureux !… J’ai une bonne nouvelle à lui annoncer !

BROSSARD, inquiet.

Ah ! vous avez une nouvelle ?…

BENOÎT.

Oui.

BROSSARD.

Laquelle ?

BENOÎT.

Je vais lui faire part de son mariage avec ma fille.

BROSSARD.

Comment !… mais c’est impossible !… J’ai votre parole !…

BENOÎT.

Tu as ma parole… si monsieur n’est pas véreux !

MALVOISIE.

Hein ?

BENOÎT.

Mais il l’est !… heureusement !

MALVOISIE.

Moi ?

BENOÎT.

Tiens ! je m’en rapporte à lui… (À Malvoisie.) Voyons, es-tu véreux ? [Malvoisie, Benoît, Brossard, Babochet, Pontbédouin.]

MALVOISIE.

Monsieur… je ne m’en suis jamais aperçu…

BENOÎT.

Alors, veux-tu me dire ce que tu faisais à trois heures du matin dans certain placard…

BROSSARD, à part.

Aïe !