Aller au contenu

Page:Labiche - L’Avocat d’un Grec, 1859.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

BABOCHET, qui s’est approché de Malvoisie et lui montrant le poing.

Ah ! c’était pour Clarisse !… Nous en causerons sur le carré.

BROSSARD.

Babochet !… (Babochet sort.)


Scène XVII

BENOÎT, BROSSARD, MALVOISIE, [Benoît, Malvoisie, Brossard.] puis CÉLINE.
BENOÎT, à part.

Tantôt c’est pour la maîtresse, tantôt c’est pour la bonne… moi, je continue à croire que c’est pour l’argenterie…

BROSSARD, à Benoît.

Eh bien ! beau-père, êtes-vous convaincu ?

BENOÎT.

Comment donc ! (À Malvoisie.) Recevez mes excuses, monsieur… J’en conviens, je vous ai soupçonné, je vous ai pris pour un…

MALVOISIE.

Il n’y a pas de mal… Entre amis… ça se fait ! C’est sa faute, le gredin !… mais si jamais je le retrouve… sa tête est là !

BENOÎT.

Qui ça ?

MALVOISIE.

L’homme à la montre… Figurez-vous que je lisais l’affiche du Vaudeville…

BROSSARD.

C’est bien… nous connaissons l’histoire… D’ailleurs vous êtes complètement justifié…

BENOÎT.

Oh ! complétement ! si complétement… que je vais vous donner une preuve éclatante de ma confiance…

BROSSARD, à part, effrayé.

Hein ! qu’est-ce qu’il va faire ?

MALVOISIE.

À moi ?

BENOÎT.

À vous… Depuis longtemps, je cherche un homme sûr, intègre, fidèle.

BROSSARD.

Pardon… pourquoi faire ?

BENOÎT, observant Brossard.

Mais… pour en faire… mon caissier…