Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/149

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Fadinard, perdant la tête.

Rassurez-vous, madame, j’espère qu’il ne vous trouvera pas là-haut ! (Une fenêtre du poste s’ouvre à un étage supérieur.)

Emile, à la fenêtre.

Vite ! vite ! voici le chapeau !

Fadinard,

Nous sommes sauvés… le mari est là… jetez ! jetez ! (Emile lance le chapeau qui reste accroché au réverbère.)

Anaïs, jetant un cri.

Ah !

Fadinard.

Sapristi ! (Il saute avec son parapluie pour le décrocher mais ne peut y atteindre. On entend dégringoler dans l’escalier de Fadinard et Beauperthuis crier.)

Beauperthuis, dans l’escalier.

Sacrredié !!!

Anaïs, effrayée.

C’est lui !

Fadinard, vivement.

Saprelotte ! (Il jette la capote grise de garde national sur les épaules d’Anaïs, rabat le capuchon sur sa tête, et lui met le fusil entre les mains.) De l’aplomb ; s’il approche, croisez… ette ! passez au large !

Anaïs.

Mais ce chapeau… il va le voir !