Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/153

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Anaïs, le chapeau sur la tête, s’approchant, les bras croisés et avec dignité.

Ah ! je vous trouve donc enfin, monsieur !…

Beauperthuis, pétrifié.

Ma femme !…

Anaïs.

Voilà donc la conduite que vous menez ?…

Beauperthuis, à part.

Elle a le chapeau !

Anaïs.

Vous colleter dans les rues, à une pareille heure !

Beauperthuis.

Paille de Florence !

Fadinard.

Et des coquelicots.

Anaïs.

Me laisser rentrer seule… à minuit, quand, depuis ce matin, je vous attends chez ma cousine Eloa…

Beauperthuis.

Permettez, madame, votre cousine Eloa…

Fadinard.

Elle a le chapeau !

Beauperthuis.

Vous êtes sortie pour acheter des gants de Suède… On ne met pas quatorze heures pour acheter des gants de Suède…

Fadinard.

Elle a le chapeau !