Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/249

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Veauvardin.

Pourquoi ?

Edgard.

À cause de mes dents…

Veauvardin, remontant.

Avez-vous essayé de vous faire magnétiser ?

Edgard.

Non, pas encore. Est-ce que vous croyez à cela, vous ?

Veauvardin.

Mon cher, j’ai été témoin de choses si extraordinaires !… Il y a quinze jours, j’avais un rhume de cerveau… le cerveau, c’est ma partie faible… je vais chez une somnambule qui avait les yeux fermés… (Ici, Edgard, sans être vu de Veauvardin, descend de l’échelle et va regarder à la porte de l’angle droit.) Elle me prend la main, elle se recueille et me dit : "Rassurez-vous, madame, vous en avez pour neuf mois ! "

Edgard.

Et vous en avez eu pour dix francs !

Veauvardin, qui le croyait sur l’échelle.

Ah ! (Descendant.) Oui, parce qu’elle n’était pas lucide ! Mais j’en cherche une lucide…

Edgard.

Vous ! pour quoi faire ? (Appelant.) François !

Veauvardin.

Chut ! c’est un secret !

François entre.

Edgard, à François.

Emportez cette échelle… (À Veauvardin.) Je ne vous le demande pas.

François emporte l’échelle par l’angle gauche.