Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/348

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ça avec des têtes de mouton ! (À Marie.) Faudra en changer ! (À part.) V’lan sur le parfumeur ! (Bas à Marie.) Encore repêchés !

La Baronne.

Comment, ma pauvre Berthe ! c’est pour me souhaiter ma fête que tu t’es relevée ?

Berthe.

Oh ! non, maman !… c’est pour aller chez Mabille.

La Baronne, étonnée et regardant ses deux domestiques.

Comment ?

Saint-Germain, à part.

Bigre ! (Riant très fort.) Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! chez Mabille ! (Bas, poussant Marie.) Ris donc, chaud !

Marie, riant.

Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! chez Mabille !

Berthe.

Oui !

Saint-Germain, riant aux éclats.

Figurez-vous, madame… elle a rêvé qu’elle avait été chez Mabille !… Impossible de lui ôter ça de l’idée !… Ah ! drôle d’enfant ! drôle d’enfant !

La Baronne, riant.

Le fait est que voilà un singulier rêve ! (À sa fille.) Et qu’as-tu fait chez Mabille ?

Berthe.

J’ai bu du kirsch !

Saint-Germain, riant et se tordant.

Ah ! ah ! ah ! (Donnant un coup de coude à Marie, qui est toute troublée, bas.) Ris donc ! chaud ! (Haut.) Ah ! ah ! ah !… bu du kirsch !… drôle d’enfant ! elle est pétrie de reparties !