Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/141

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troussée, votre circulaire ! Je compte sur une forte majorité.

Caboussat.

Tant mieux ! quand cela ne serait que pour faire enrager Chatfinet, mon concurrent.

Machut.

Et puis, savez-vous que, nommé, pour la seconde fois, président du comice agricole d’Arpajon, vous pouvez aller loin… très loin.

Caboussat.

Où ça ?

Machut.

Qui sait ?… Vous êtes déjà du conseil municipal… Vous deviendrez peut-être notre maire un jour !

Caboussat.

Moi ? Oh ! quelle idée… D’abord, je ne suis pas ambitieux… et puis la place est occupée par M. Rognat, depuis trente-cinq ans.

Machut.

Raison de plus ! chacun son tour… il y a assez longtemps qu’il est là !… Entre nous, ce n’est pas un homme fort ni instruit…

Caboussat.

Mais cependant…

Machut.

D’abord… il ne sait pas le grec…

Caboussat.

Mais il n’est pas bien nécessaire de savoir le grec pour être maire d’Arpajon.

Machut.

Ca ne peut pas nuire… Voyez-vous, moi, je cause avec