Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/312

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Malingear.

Pas sur nous ; mais sur ce jeune homme qui vient tous les jours faire de la musique avec ta fille.

Madame Malingear.

M. Frédéric ? dont nous avons fait connaissance l’été dernier aux bains de mer de Pornic ?

Malingear.

On dit que c’est le prétendu d’Emmeline. Hier soir, chez le concierge, on a même fixé le jour du mariage.

Madame Malingear.

Ah ! mon Dieu !

Malingear.

Tu vois qu’il est quelquefois bon de soigner les cochers.

Madame Malingear.

Que faire ?…

Malingear.

Il faut trancher dans le vif… Certainement M. Frédéric est très gentil, très distingué…

Madame Malingear.

Ah ! charmant !

Malingear.

Et c’est fort aimable à lui de venir tapoter notre piano sept fois par semaine ; mais il faut qu’il s’explique… Il est temps,. grand temps !…

Madame Malingear.

Comment ?…

Malingear.

Emmeline est triste… elle ne mange plus.

Madame Malingear.

Si je faisais venir le médecin ?