Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/428

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Horace.

Oh ! merci ! Depuis, j’ai été me rafraîchir… en Crimée ! Ah ! dame ! là ! c’est une autre température… Impossible de conserver l’eau. Ca devient tout de suite de la place… Aussi, je m’étais mis au rhum !

Lucile.

Ah ! s’il est possible !

Horace.

Mélangé avec de la neige et un coup de poudre… bien remué !… ça se laisse avaler… ça ne vaut pas les granits savoureux de l’Italie !… Ah ! voilà un pays, l’Italie… Beau ciel ! bon vin ! jolies femmes !

Madame de Guy, toussant pour l’avertir.

Hum ! hum !

Horace.

Ah ! oui ! (À part.) Coupure !

Lucile.

Et les monuments, mon cousin ?

Horace.

Magnifiques ! Il y a, à Milan, le café Français… qui est une chose à voir… et que j’ai vue… plusieurs fois !

Madame de Guy.

Mais tu ne nous parles pas de tes faits d’armes !…

Lucile.

Oh ! oui !… mon cousin !

Madame de Guy.

Voyons, combien as-tu pris de drapeaux ?

Horace.

Diable ! comme vous y allez !… En Chine, j’en ai ramassé cinq… mais, là, on les cueille, on donne les quatre