Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/468

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Horace, à part.

Pableu ! je suis curieux de la creuser, sa science ! Je vais lui poser un problème abracadabrant. (Haut.) Monsieur Désambois, pourriez-vous me dire quelle est la force motrice d’un moulin à vent, dont le meunier serait très sourd… en pleine rotation, par un vent moyen, sur un angle de cinq degrés huit dixièmes ?… Allez…

Désambois, ébouriffé.

Un moulin à vent… dont le meunier serait très sourd… sur un angle…

Horace.

Vous voyez bien que vous ne le savez pas…

Désambois.

Mais donnez-moi le temps ! je le sais peut-être.

Horace.

Eh bien, si votre ami… le petit de Vierzon… trouve celui-là… je paye un punch.

Désambois.

Un punch ? Je ne prends pas de punch.

Horace, apercevant Magis qui paraît au fond.

Tenez, le voici, ce pauvre garçon ! je vous laisse avec lui ; accomplissez votre mission, faites-lui part de mon mariage… avec ménagement…

Désambois.

C’est bien, monsieur ! (À part.) Il m’exaspère, ce soldat !

Horace, au fond, saluant Magis.

Monsieur !…

Magis, saluant.

Monsieur !…