Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/47

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ARMAND

Mon ami !

DANIEL

Avouez que je suis un bien bon petit rival, un rival qui fait la demande ! (Voix de Perrichon dans la coulisse.) J’entends le beau-père ! Allez fumer un cigare et revenez !

ARMAND

Vraiment ! je ne sais comment vous remercier…

DANIEL

Soyez tranquille, je vais faire vibrer chez lui la corde de la reconnaissance.

Armand sort par le fond.

Scène V


Daniel, Perrichon ; puis L’AUBERGISTE
PERRICHON, entrant et parlant à la cantonade.

Mais certainement il m’a sauvé ! certainement il m’a sauvé, et, tant qu’il battra, le cœur de Perrichon… je lui ai dit…

DANIEL

Eh bien, monsieur Perrichon… vous sentez-vous mieux ?

PERRICHON

Ah ! je suis tout à fait remis… je viens de boire trois gouttes de rhum dans un verre d’eau, et dans un quart d’heure, je compte gambader sur la mer de Glace. Tiens, votre ami n’est plus là ?

DANIEL

Il vient de sortir.