Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/485

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gens qui, sous une apparence franche et joviale, recherchent habilement les belles affaires.

Horace, à part, se contenant à peine.

Sapristi ! ça va se gâter !

Désambois.

Dans le monde, on appelle ça des croqueurs de dot !

Horace, lui sautant à la gorge.

Vous allez ravaler ce mot-là, vous !

Désambois.

Permettez…

Horace.

Ravalez, ravalez !

Désambois, se dégageant.

De la violence !… Jamais !

Horace.

Croqueur de dot ! moi ! (Il lance un coup de pied à Désambois au moment où celui-ci allait sortir par le fond. La porte se referme derrière Désambois qui a disparu. Seul.) Ah ! sapristi ! ça m’a échappé, ça fait deux ; il faudra que je me fasse attacher cette jambe-là pour aller dans le monde. Me voilà bien ! Le tuteur, un homme sérieux ! Il est rentré dans le bal… il va tout raconter ! Quel scandale !… Et mon mariage ? Courons, et tâchons de l’apaiser ! (Il va à la porte du fond et l’ouvre.) Tiens, il danse !

Il tombe sur une chaise en éclatant de rire. On aperçoit Désambois dans le second selon, faisant le cavalier seul.