Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/395

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Fourchevif.

Et recueilli leur nom…

La Baronne.

Nous ne devions pas contrarier les habitudes du pays.

Tous deux se lèvent.
Fourchevif.

Et puis, baron, c’est gentil, c’est agréable ! ça nous permet de voir la noblesse des environs… Nous boudons, nous complotons, nous parlons de nos ancêtres. (Montrant les portraits.) Voilà les miens ; ont-ils des nez ! Il faudra que je les fasse débarbouiller… je leur dois bien cela. Grâce à eux, à mes relations, je compte me présenter aux prochaines élections du conseil général.

La Baronne.

Et plus tard, qui sait… à la députation.

Fourchevif, vivement.

Oh ! non ; il faudrait aller à Paris.

La Baronne.

Eh bien ?

Fourchevif.

J’y connais tant de marchands de porcelaine ! Voyons, et notre prétendu, quelle réponse ?

La Baronne.

Dame, c’est une mésalliance !

Fourchevif, à part.

Elle est superbe, ma femme… Elle a toujours l’air de revenir des croisades !

La Baronne.

Il y aurait peut-être un moyen.

Fourchevif.

Lequel ?