Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/118

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Thérèse.

N’est-ce pas que c’est bien inconcevable, ce que ce jeune homme a fait hier ?…

Dutrécy.

Quel jeune homme ?

Thérèse.

Vous savez bien… M. Georges ?

Dutrécy.

C’est un petit drôle !… Refuser ta main !…

Thérèse.

Tenez, mon oncle, ça ne me paraît pas possible ! Bien sûr, vous aurez mal entendu… et si j’avais été là…

Dutrécy.

Oh ! j’ai de bonnes oreilles !…

Thérèse.

Mais quel motif ?

Dutrécy.

Qui sait ?… Il a peut-être un autre amour en tête ?

Thérèse.

Oh ! pour cela, je suis bien sûre que non !…

Dutrécy.

Vois-tu, avec les jeunes gens, on ne peut compter sur rien… les idées de l’homme ne se fixent véritablement que de cinquante à cinquante-quatre ans…

Thérèse, naïvement.

C’est bien la peine…

Dutrécy.

Mais, sois tranquille… nous te trouverons un autre mari…