Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/139

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Armand, à part.

Ah !… (Haut.) Elle est si belle !

Dutrécy.

Avec ses yeux bleus !…

Armand, à part.

Décidément l’amour porte des lunettes bleues !… (Haut.) Et sa voix ! quelle douceur ! et ses mains !

Dutrécy,

Oh ! oui !… et ses pieds !… On ne l’entend pas marcher… on la sent passer… comme un souffle ! comme une brise dont la fraîche haleine…

Armand, l’interrompant.

Allons, tranchons le mot, vous l’aimez !…

Dutrécy, vivement.

Moi ? je n’ai pas dit cela !…

Armand.

Vous en rougissez ! c’est déjà quelque chose !

Dutrécy.

Je n’en rougis pas !

Armand.

Alors, mon oncle, je le regrette pour vous… une pareille folie…

Dutrécy.

Monsieur Armand, je n’ai que faire de vos conseils.

Armand.

Permettez-moi cependant de vous les offrir… respectueusement… mais avec la ferme volonté de m’opposer à vos projets.

Dutrécy.

Comment ! je ne peux pas me marier si cela me fait plaisir !