Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/169

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Cécile.

À qui ?

Annette.

À M. Garadoux…

Cécile.

Eh bien, qu’est-ce que ça me fait ?

Annette.

Avez-vous remarqué ses ongles ?

Cécile.

Non…

Annette.

Comment, vous n’avez pas remarqué ses ongles ?… Ils sont longs comme ça ! Mais l’autre jour, en voulant ouvrir sa fenêtre, il en a cassé un !…

Cécile, ironiquement.

Voilà un grand malheur !

Annette.

Je sais bien que ça repousse… mais il a paru vivement contrarié… car, depuis ce temps-là, il me sonne pour ouvrir la fenêtre.

Cécile.

Je t’ai déjà priée de ne pas me parler sans cesse de M. Garadoux… cela m’est désagréable, cela m’agace !

Annette, étonnée.

Votre futur ?

Cécile.

Oh ! mon futur ! le mariage n’est pas encore fait ! Où est mon père ?

Elle porte un vase sur la cheminée.