Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/241

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Berthe.

Oh ! oui…

Chatenay.

Et puis après, le dos tourné, on n’y pense plus.

Berthe.

C’est comme moi…

Chatenay.

Air

Quand le jour luit, quand l’orage s’apaise,
On redevient doux comme un Benjamin
Ca ne dit pas qu’on ait l’âme mauvaise.

Berthe.

C’est comme moi, j’ai le cœur sur la main.

Chatenay.

Ah ! j’aurais dû m’en douter, je l’avoue…

Berthe.

Pourquoi cela ?

Chatenay.

C’est qu’à ne pas mentir,
Hier au bal, j’avais bien cru sentir
Votre cœur tout près de ma joue.

Berthe.

Monsieur… (À part.) C’est qu’il est aimable ! très aimable !

Chatenay.

Il me reste une prière à vous adresser…

Berthe.

Laquelle ?

Chatenay.

Seriez-vous assez bonne… pour m’apprendre…