Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/501

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Paul.

Fichtre ! elle se met bien, votre notaire !

Saturnin. — Mais… comme mademoiselle votre avoué ! (Ils se mettent dos à dos et éclatent de rire. — Sérieusement.) Au moins vous me jurez de lui retirer votre clientèle… à votre avoué !…

Paul, gravement.

Ah ! beau-père !… je ne suis pas processif !… Saturnin ?

Saturnin.

Paul ?

Paul.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais le dîner que nous venons de faire m’a creusé !…

Saturnin.

Si nous recommencions ; mais seuls ! seuls !

Paul.

Que penseriez-vous d’un petit perdreau truffé ?

Saturnin.

Je pense qu’il en faudrait deux.

Paul.

Garçon, un cabinet ! et, en attendant, un verre de madère.

Joseph.

Oui, monsieur ; mais si ces dames demandent quelque chose ?…

Paul, rendant les clefs.

Tu leur donneras la liberté… ce bienfait des dieux.

Joseph.

Et si elles ont faim ?