Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/105

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Le Gardien.

Allons ! marchez !

Ils recommencent à protester de leur innocence en parlant tous à la fois.

Colladan.

Ne poussez pas !

Le gardien les fait tous entrer à gauche, deuxième plan. Le gardien sort le dernier et emporte tout ce qui est sur la table.


Scène V

Béchut, assis ; Benjamin
Béchut, à la table.

Rédigeons notre procès-verbal. (À Benjamin.) Voyons !… dites-moi tout ce que vous savez… À quelle heure sont-ils entrés chez vous ?

Benjamin.

Il était à peine huit heures… J’achevais de balayer le salon, quand j’ai entendu crier au voleur, sur le boulevard.

Béchut.

Ah ! on criait au voleur ?… (Il prend une note.) Continuez…

Benjamin.

Ils se sont précipités dans le café… l’air effaré… ils ont commandé à déjeuner… tout ce qu’il y avait de mieux… en disant qu’ils avaient de l’argent… comme qui dirait de l’argent trouvé…

Béchut.

Oh ! cet aveu est grave… (Il prend une note.) Continuez.