Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/19

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le produit en fût consacré à des libations de vin chaud et de bichof.

Colladan.

J’ai appuyé ça, moi…

Champbourcy.

D’abord, c’était vulgaire : vous transformiez ma maison en cabaret de bas étage.

Cordenbois.

Permettez…

Léonida.

Et puis c’était injuste… les dames ne boivent pas de liqueurs… Nous étions sacrifiées… comme toujours !

Champbourcy.

C’est alors que je me suis permis d’élargir, si je puis m’exprimer ainsi… les bases de votre projet… j’ai proposé de laisser accumuler les fonds de la cagnotte pendant un an afin d’avoir une somme plus considérable à dépenser… car enfin, supposons que nous ayons deux cents francs.

Tous, incrédules.

Oh !

Champbourcy.

C’est possible… nous allons le savoir tout à l’heure… à neuf heures et demie, nous procéderons au dépouillement. Supposons, dis-je, que nous ayons deux cents francs…

Colladan.

Quelle noce !

Champbourcy.

Notre horizon s’agrandit… nous pouvons donner une fête digne de nous, et qui marque dans les fastes de La Ferté-sous-Jouarre.