Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/431

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Pénuri, entrant par le fond avec une valise qu’il dépose sur une chaise à droite.

Me voilà, moi.

Montaudoin.

Pénuri !

Pénuri.

Train d’Etampes ! parti à sept heures trente-trois… une brioche à Juvisy, un verre de cassis à Saint-Michel… Ah ça ! c’est bien aujourd’hui que tu maries ta fille ?

Montaudoin.

Oui… mon ami ; à midi… on signe.

Pénuri.

Ah ! tant mieux ! nous allons rire ! moi, dans les noces, j’ai du montant !

Montaudoin.

Tu es seul ?… Où est donc Champmarteau ?

Pénuri.

Le brigadier ! Il n’a pas pu venir, il est retenu par la révision.

Montaudoin.

Allons, bien !… c’est fait pour moi ?

Pénuri.

C’est dommage ! c’est une bonne fourchette ! Mais il doit t’écrire pour te complimenter.

Montaudoin.

Ce n’est pas la même chose. Je comptais sur son uniforme… Enfin te voilà, tu passeras quelques jours avec nous ; j’ai fait préparer ta chambre, au premier, près de la mienne.