Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/118

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Vatinelle.

Laquelle ?

Amélie.

Tiens, prends ceci.

Vatinelle.

Quoi ?

Amélie.

Une clef… que tu as bien voulu confier à mon père ; je veux que tu redeviennes le maître chez toi.

Vatinelle.

Madame ! madame !

Amélie.

Je t’en supplie ; veux-tu que je te la présente à deux genoux comme à un souverain qui rentre dans sa bonne ville ?

Vatinelle, l’embrassant.

Amélie, ton père m’a fait durement sentir tout ce que ma position avait d’humiliant. Tu es riche, je suis pauvre. Je ne reprendrai ici ma place que lorsqu’il me sera permis de t’apporter une fortune, sinon égale à la tienne, du moins qui me mette dans une situation honorable et indépendante.

Amélie.

Mais…

Vatinelle.

J’ai dit.

Amélie, à part.

Heureusement que mon père est en train de réparer le mal qu’il a fait.