Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/223

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manger à mes lapins… secundo : de venir nous tirer des griffes de l’Américain. J’attends sa réponse. (Fouillant dans sa poche et en tirant un timbre-poste.) Tiens ! j’ai oublié d’affranchir ma lettre… voilà le timbre.

Il le remet dans sa poche.

Montdésir, paraissant au fond au-dessus du mur et appelant.

Mouillebec !… Mouillebec !…

Mouillebec, se retournant.

M. de Montdésir !… Ah ! vous voilà !… comment se porte madame la marquise ?… et mes pommes de terre ?… et mes lapins ?…

Montdésir.

Vos lapins vont très bien… ils sont occupés à manger vos pommes de terre.

Mouillebec.

Ah ! tant mieux !… (Par réflexion.) C’est-à-dire…

Montdésir.

J’ai reçu votre lettre et j’ai trouvé un moyen ingénieux de vous arracher d’ici.

Mouillebec.

Chut !… plus bas !…

Montdésir.

Quoi ?…

Mouillebec.

S’il vous entendait !… un sauvage !… un caraïbe !… qui verrouille toutes les portes !…

Montdésir.

Je suis aussi fin que lui… je saurai bien pénétrer dans son antre.